La Cheyletiellose

La Cheylétiellose est une affection parasitaire liée à la présence d’acariens microscopiques, les cheylétielles, présents à la surface de la peau d’un animal (chien, chat, lapin peuvent être contaminés). Ces parasites se nourrissent, à leur stade adulte, de kératine, de débris cutanés et d’autres parasites.

 


La cheylétiellose est une zoonose, c’est-à-dire qu’elle est transmissible à l’homme par l’intermédiaire de son animal de compagnie.

Transmission de la Cheylétiellose

La Cheylétiellose est très contagieuse et atteint plus fréquemment les jeunes animaux.
Le parasite se transmet par contact direct entre un animal porteur de parasites et un autre animal ou par le biais du milieu extérieur sachant que le parasite peut y survivre plus de 2 semaines.
De la même façon, l’homme se contamine par des contacts répétés avec son chien, son chat ou son lapin.

Fillette couchée sur un Golden Retriever

Si la maladie est facilement transmissible d’un animal à un autre, l’homme, lui, ne peut pas la transmettre.

Symptômes de la Cheylétiellose

  • Chez le chien ou le lapin, la cheylétiellose est caractérisée par la présence de nombreuses squames (pellicules) sur la tête, le dos et les lombes de l’animal. Le parasite est muni de deux crochets avec lesquels il s’attache à la surface de la peau de l’animal parasité, créant une irritation et des démangeaisons plus ou moins marquées.
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  • Chez le chat, le parasite peut, de la même façon, provoquer l’apparition de “grosses pellicules”, de rougeurs et parfois de croûtes en région dorso-lombaire.

Si la cheylétiellose peut engendrer les symptômes cutanés cités plus haut, il existe également de nombreux porteurs asymptomatiques et tout particulièrement dans l’espèce féline : le chat va transmettre le parasite à son maître alors qu’aucune lésion cutanée ne sera visible sur son pelage.

  • Chez l’homme contaminé, des petites rougeurs et des vésicules vont apparaître sur diverses parties du corps, notamment les avant-bras, le cou, les jambes ou encore le torse (les zones corporelles en contact avec l’animal parasité). Ces lésions cutanées et les importantes démangeaisons qui les accompagnent sont appelées “prurigo galeux”.

Diagnostic

La cheylétiellose concerne très souvent de jeunes animaux, elle sera donc suspectée chez un chiot ou un chaton présentant des squames en région dorso-lombaire et des démangeaisons.

L’aspect contagieux de la maladie pourra, lui aussi, fortement orienter le diagnostic (présence de lésions sur plusieurs animaux d’un même foyer ou sur un animal et un membre de la famille ou encore chez un jeune animal provenant d’un chenil, d’une animalerie…).

Le vétérinaire va chercher à mettre en évidence le parasite ou ses œufs lors de l’ examen microscopique de divers prélèvements effectués sur le pelage de l’animal. Le nombre d’acariens présents sur l’animal est très varié et il n’est pas toujours aisé de les repérer, notamment chez le chat.

Cheylétielle observé au microscope (la taille réelle du parasite est inférieure à 0.5 mm)

 

Traitement et moyens de prévention

Les animaux porteurs de cheylétielles seront traités par l’application de pipettes antiparasitaires en spot-on ou, plus rarement, par l’application de solutions acaricides.

Les Cheylétielles étant capables de survivre plusieurs semaines dans le milieu extérieur, il convient de désinfecter soigneusement l’environnement de l’animal (les produits destinés à la destruction des larves de puces sont efficaces). Sachant que cette affection est très contagieuse et que certains animaux peuvent être porteurs asymptomatiques, il convient de traiter également les autres animaux de la maison.

Le parasite est, par contre, incapable de se reproduire sur l’humain. Aussi, le traitement de l’animal atteint et du milieu de vie vont permettre, à eux seuls, la disparition des lésions portées par le maître dans un délai de 3 semaines.

La prévention de la Cheylétiellose se fait en limitant les contacts étroits des maîtres avec les animaux de la maison et par l’application préventive régulière de pipettes antiparasitaires actives contre ce type d’acariens.

N’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire quant aux produits à utiliser.

Auteur et illustratrice : Dr. Caroline Allard – Vetup®